Archives mensuelles : juin 2017

Rééducation de la voix

Sujet important s’il en est. Dans la mesure du possible, il est permis d’essayer de réparer une voix abimée par une technique désastreuse. Mais la meilleure façon de procéder n’est-elle pas, dès le début, de se former à l’aide d’une méthode qui respecte la physiologie humaine ?

Il n’y a pas qu’en France que le problème se pose, car j’ai reçu ces dernières semaines des demandes de rééducation venant de Suède (Göteborg), d’Italie et de Suisse.

En témoignage de ce qui précède, merci de lire ce qu’a vécu une de mes élèves soprano, qui tient à ce que je reproduise ici dans sa intégralité sa lettre datant de 2016.

Je la cite donc :  » Je tiens par la présente à vous témoigner toute ma gratitude, toute ma reconnaissance, car grâce à vous je retrouve l’espoir, le plaisir de chanter que je croyais perdu à tout jamais.

En effet, ayant travaillé le chant avant de vous connaître au cours d’une audition, avec un professeur femme à Rouen pendant plus de 5 ans, non seulement je n’ai jamais pu m’exprimer avec la voix, mais son « enseignement » n’a abouti qu’à la formation de plusieurs petits nodules sur les cordes vocales.

Ayant réussi, chose très difficile avec elle, à cesser notre relation, je suis restée une année entière en un complet repos vocal. Les nodules ont ainsi régressé progressivement, puis disparu.

J’ai alors pu commencer une rééducation chez une orthophoniste, plus de 40 séances, ce qui malheureusement ne m’a pas permis de récupérer mes moyens vocaux.

J’ai cru bien faire en m’adressant à un autre professeur pour ne constater, encore une fois, aucun progrès, chacune des séances se traduisant par une forte douleur laryngée.

Grâce à une amie dans un club, j’ai découvert votre site et ai décidé de venir auditionner, je me souviens, un samedi après-midi. Ce jour là, il y a une année déjà, vous m’avez expliqué que l’on pouvait tenter de rééduquer ma voix, à la condition expresse de changer de méthode pour adopter, comme vous le dites, celle qui respecte la physiologie humaine et ne plus nuire à l’organisme.

Au bout d’une année de vocalises et de quelques séances de physiothérapie, j’ai aujourd’hui acquis une tessiture complète avec des sons émis sans aucune fatigue, même au bout d’une heure entière de vocalises.

Je ne sais comment vous dire « Merci », et vous demande instamment de publier cette lettre dans votre site, afin que mon témoignage puisse éventuellement servir à d’autres que moi.  ML »

PS : Qu’y a t-il à ajouter : RIEN ! Merci à vous de votre confiance. Les incapables et les arnaqueurs sont légions dans tous les domaines. Mais quelle joie pour moi, en plus d’elle, d’être parvenu à un tel résultat ! Ce résultat est ma récompense !

La rééducation ne peut s’effectuer, non pas chez un ou une orthophoniste qui peut-être ne connait pas les exigences du chant d’opéra, mais grâce à la technique italienne traditionnelle sous contrôle d’un professeur qui la connait sur le bout des doigts, connaissant aussi l’anatomie et la physiologie du tractus laryngé et de la fonction respiratoire appropriée.

Partager avec vous !

Bonjour,

Je ne peux résister à l’envie de partager avec vous le bonheur que je ressens à la lecture des messages que je reçois de mes élèves. J’en conserve bien entendu les originaux.

Un d’entre eux, ténor, vient de m’écrire ce qui suit : 

« Je viens d’avoir l’opportunité de chanter seul sur une scène devant un public de 430 personnes. Cela s’est super bien passé, j’étais entre autre à l’aise avec ma voix grâce à toi.

Je suis donc super motivé pour continuer à progresser. « 

Jean-Marie

 

,Emission « Prodiges, le grand concert » : désastre vocal !

Bonjour, J’ai voulu regarder, hier au soir sur France 2, l’émission animée par Mme Marion James.

Si j’ai été fort agréablement surpris par ces jeunes artistes jouant d’un instrument, piano, violon, j’ai par contre été scandalisé de voir et entendre une jeune personne, dont la voix n’a pas encore muée, forcer sur son larynx pour interpréter le célèbre « Nessun Dorma » extrait de l’opéra Turandot de Puccini, aria concluant l’ouvrage, écrit pour ténor et non pour soprano, chanté par le prince Calaf, amoureux de la belle Turandot.

Je ne sais pas si d’autres jeunes chanteurs se sont produits car j’ai cessé de regarder ensuite.

Je ne vois pas où est le côté « prodigieux » de faire en sorte que dans peu de temps cette jeune personne, victime et non responsable en quoi que ce soit de sa manière de chanter, aura à faire face à la présence de nodules ou de polypes au niveau des cordes vocales si, comme pour Monserrat Caballe, célèbre soprano espagnole fort connue, ses professeurs n’avaient pas exigé d’elle qu’elle cesse de chanter le temps de cette profonde transformation hormonale qu’est la puberté. Sans compter qu’une fois cette dernière achevée, rien ne prouve que sa couleur de voix sera toujours celle d’une soprano.

Se posera alors le problème de savoir, dès le tout début des études, classer une voix, ce qui n’est pas acquis d’avance !

C’est scandaleux d’abuser de la sorte du talent artistique indéniable d’une jeune fille, pour le bien d’une émission télévisuelle, et de faire fi de toutes saines règles concernant la physiologie humaine.

Que feront ses professeurs, que diront et feront celles et ceux qui prétendent lui avoir fait chanter cet aria, galvaudé s’il en est, quand elle sera contrainte d’abandonner, malgré des dons musicaux incontestables et pour le restant de ses jours, tout projet de carrière ?

Car si un piano, un violon se trouvent cassés, soit on les répare soit on les remplace. Mais concernant le larynx : c’est impossible !

Regardez combien d’artistes célèbres, à l’indéniable talent, ont du abandonner leur carrière ! Et combien de lettres je peux recevoir, me demandant de rééduquer la voix de leurs auteurs !

C’est, je le répète, scandaleux et pas près de changer !

NB : La première version du texte ci-dessus a été publiée le 3 juin. J’ai cru bon, devant la grande dureté, pourtant justifiée, de mes propos, de « l’adoucir » quant à son style, le fond du problème étant inchangé, bien entendu. Merci.

 

Visite de capitales

Bonjour à tous,

Très occupé, il se trouve que depuis un grand moment je n’ai pas écrit de nouveaux articles.

J’ai commencé et vais continuer cet été, cet automne aussi, la visite des principales capitales du chant lyrique et d’opéra, afin de voir et si possible entendre ce qui est ou sera présenté et mis à l’affiche la saison prochaine.

Par ailleurs, j’effectue toujours une rigoureuse sélection des futurs élèves qui entrent en contact avec moi après avoir lu ce site.

Même lointains, habitant en France ou à l’étranger, actuellement je suis en contact avec une soprano habitant la Suède, près de Goteborg, et une autre jeune future artiste habitant Milan.

C’est ainsi que je me rends compte, à les écouter, que l’enseignement du chant est de plus en plus innommable, hélas, et ce n’est pas moi qui le dit !

Je fais ce que je peux pour leur apporter des conseils médicaux, des saines bases physiologiques d’enseignement de la technique. Je suis très inquiet concernant l’avenir de l’Art Lyrique, à mes yeux en voie de disparition dans un avenir plus ou mois lointain, quand les excellents chanteurs actuels qui nous restent auront pris leur retraite.

Mais je ne serai plus là pour le voir………