Archives mensuelles : février 2018

Grandeur et puis…….

Bonjour chers Amis,

Hier samedi 2 février, j’ai regardé à la télévision l’émission de Patrick Sébastien intitulée « Le Grand Cabaret » car je suis en admiration devant les artistes de haut niveau qu’il présente.

C’est ainsi que j’ai eu la grande surprise, teintée il est vrai de tristesse, de constater que notre ancienne soprano nationale, je ne citerai pas son nom, figurait parmi les invités.

J’ai alors posé la question suivante à tout mon entourage : Pensez-vous qu’une artiste lyrique de renommée internationale ait pu, de son plein gré, décider d’arrêter sa carrière lyrique pour se tourner vers la variété ? Etait-ce le but de sa carrière ? Est-ce qu’il serait venu à l’esprit de la grande soprano Renata Tebaldi ou de l’excellent ténor Mario del Monaco (ce ne sont que deux exemples parmi tant d’autres) d’agir de la sorte ?

Leur réponse fut unanime : NON ! 

On a vu ce qui est arrivé à Mario Lanza dont le contrat qui le liait à la WARNER lui interdisait de chanter sur scène de l’opéra : il en est mort ! C’est aussi, avec les larmes aux yeux, que j’ai pu voir notre soprano accueillir il y a peu, seule le micro à la main et en tête à tête, le non moins grand, l’immense Placido Domingo en plein milieu du Théâtre des Chorégies d’Orange, lui qui se produit encore avec talent, je viens de l’entendre à Valencia en Espagne, à l’âge de 76 ans ?

Retransmis par les cinémas Gaumont, en direct du Metropolitan Opera de New-York, où elle interprétait, si j’ai bonne mémoire, le rôle de Lucia de Lammermoor de l’opéra éponyme de Donizetti, interviewée à l’entracte elle n’a pas manqué de dire qu’elle n’en pouvait plus……

Bien qu’ayant été formée avec une technique déplorable, seule cause de ses déboires, c’était une grande artiste lyrique sur le plan de l’interprétation, qui préparait très soigneusement et avec beaucoup d’application et d’intelligence les rôles qu’elle incarnait. Malheureusement on ne peut pas et on ne doit pas forcer sa voix, ne pas tenir compte de la physiologie humaine qu’il faut connaître à fond quand on se prétend « professeur de chant », ce qui amène inexorablement à ce que nous constatons : nodules, polypes et autre laryngite ! Je n’arrête pas de le dire et de le répéter !

Je l’ai connue à ses débuts, j’ai discuté en vain avec un ami formé avec le même professeur, je lui ai écrit mais elle n’a pas daigné me répondre, disant même qu’en France il n’y avait aucun enseignement valable, que son professeur était à New-York…!

Pas terrible, apparemment, le prof américain…!!!!!

Et voilà : aujourd’hui grâce à ses relations, grâce à son courage, elle travaille avec Michel Legrand : elle réussira dans la variété aménagée pour elle, c’est loin d’être déshonorant !

Mais je suis certain qu’au fond d’elle-même ce n’était pas le but dans sa vie ! Ah : si elle m’avait écouté !