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Lettre ouverte à ……(suite)

Bonjour,

Quarante huit heures après sa mise en ligne, j’ai décidé de modifier mon texte en m’adressant non pas à une personne, quelle qu’elle soit, mais à tous ceux et toutes celles concernés par ce même problème, ce fléau qu’est le malmenage vocal du à un apprentissage déplorable, qui commence par une absence ou une erreur de classification de l’élève pour se terminer par une pose de la voix catastrophique donnant en général un timbre suraigu et serré, aboutissant au cri dans l’extrême aigu, ne respectant absolument pas les règles les plus élémentaires de la physiologie humaine, le tout hélas apanage de notre pays.

Cela aboutissant inexorablement par l’apparition de nodules, polypes et autres laryngites.

Tous les professeurs de chant devraient avoir subi un minimum d’heures d’apprentissage de l’anatomie et de la physiologie du corps humain, sans leur demander, bien sûr, d’être des médecins.

Mais cela fait la fortune des chirurgiens ORL et autres phoniatres, pourquoi pas après tout, le problème n’étant pas réglé pour autant car, les mêmes causes produisant les mêmes effets, il faut absolument changer l’émission vocale au profit de celle respectant le mécanisme, le fonctionnement du tractus laryngé et aussi du système respiratoire.

Car une carrière, quelle qu’elle soit, doit se dérouler sans soucis, avec bonheur et tranquillité. Imaginez un pianiste se demandant si son piano va « tenir le coup » jusqu’à la fin du concert !

Mais nous sommes bloqués par un égo démesuré et injustifié, par l’orgueil des personnes concernées.

Quoi qu’il en soit, je suis heureux de pouvoir guérir et récupérer les voix grâce à la technique italienne. 

Je note et remercie les élèves qui ont compris tout cela à l’avance, voire après un premier stage, qui viennent me voir de loin, quitte à déménager pour un temps, pour assurer leur formation.

Voyez mon Livre d’Or et la Tribune des Lecteurs pour en être convaincus.

Merci.

Cordialement.

Docteur Roger Yaèche

Un film très agréable et divertissant : « La Famille Bélier »

Bonjour à tous,

J’ai vu hier samedi un film très plaisant, fort agréable, extrêmement bien interprété par des acteurs à mon avis talentueux.

Mais pourquoi en parler dans un site consacré à l’opéra ? Tout simplement parce que le professeur de chant, incarné par un acteur méritant donne, sous la direction d’une « coach vocal » un cours, si l’on peut employer ce mot, qui prétend classer la voix de la jeune héroïne du film, ensuite lui apprendre la respiration diaphragmatique (par le ventre comme on dit).

Eh bien c’est tout faux :

1- cette jeune fille est mezzo-soprano, mais elle est classée dans le film soprano, son prof réussissant à la faire hurler, crier, pour monter dans le registre aigu. C’est comme cela qu’il a décidé de la classer soprano, sans s’occuper de la couleur du timbre qui décide réellement du classement.

2-  la manière de pratiquer la respiration « ventrale », louable en soi, est ici pratiquée d’une manière totalement erronée, absurde, à contre-courant de ce qu’il convient de faire !

Eh bien oui, les amis, nous voyons dans ce film, en résumé, les absurdités, les contre-sens physiologiques et musicaux, en un mot tout ce qu’il ne faut surtout pas faire !

Et que pourtant on pratique partout, ou presque, en France et ailleurs ! Cela vous étonne que le chant lyrique soit ce qu’il est de nos jours ? C’est l’école des nodules, polypes, laryngites, manque de soutien, absence de ligne de chant et de relief dans la voix. C’est l’école des désordres dus au non respect des possibilités physiologiques du corps humain.

Mais à part cela : le film est très bon, je vous encourage à aller le voir.

Suprématie de la technique italienne traditionnelle de chant : les 2 principales raisons, entre autres !

Bonjour,

Je n’écris pas plus souvent, comme je devrais le faire, par manque de temps et aussi un peu par paresse, je l’avoue !

Sans m’étendre durant des heures, voici les 2 principales raisons qui rendent cette technique indispensable, l’absence de son enseignement expliquant le déclin de l’opéra dans le monde, dans les pays francophones en particulier.

A– Pour chanter Verdi, Léoncavallo, Giordano, Boito, Saint-Saens etc, croyez-vous que les voix « doucereuses », de fausset (voix de tête), tout « en arrière », détimbrées, courtes en tessiture comme celles formées dans notre pays, permettront d’interpréter les ouvrages des compositeurs ci-dessus cités ? Allons donc !

Et quand dans le privé certains enseignants tentent de déroger à la règle ci-dessus, on entend bien souvent des voix forcées, poussées, suraigües, dépassant la limite physiologique du larynx, d’où les inévitables nodules, polypes et autres laryngites aigües devenant chroniques hélas, obligeant les artistes à abandonner ou arrêter prématurément leur carrière.

C’est scandaleux, prometteur de réveils douloureux !

Mais comme une partie du public, bien souvent, ne voit pas la différence, s’attachant  au physique du chanteur plus qu’à sa voix, celà m’amène au deuxième point.

B– Cette deuxième raison est  la plus importante car elle se place au niveau du chanteur, de son avenir, du confort de sa carrière.

Tentons une comparaison : quand un pianiste ou un violoniste brise son instrument pour une quelconque raison, soit il est réparable, soit il convient d’en acheter un nouveau et tout rentre dans l’ordre.

Mais touchant la voix humaine, le non respect de la physiologie, par une profonde ignorance de cette dernière, amène toute la pathologie expliquée dans mon site.

Bien des artistes fort connus, mais dont je tairai bien entendu les noms, ont aujourd’hui ou ont eu des problèmes vocaux, ce qui raccourcit ou empêche totalement une carrière qui apparaissait prometteuse.

C’est un véritable problème qui se pose depuis longtemps. Un jeune artiste qui possède à priori toutes les qualités requises pour se lancer dans la carrière lyrique, qui traine le boulet d’un apprentissage défectueux car, et c’est bien normal, il a fait confiance à son professeur ou à l’institution chargée de le former, se voit contraint d’abandonner ses rêves en question, je trouve cela criminel, voire même relevant des tribunaux !

Je pense, en écrivant ces mots, à un jeune homme qui m’a écrit, puis téléphoné,  pleurant en m’expliquant ses mésaventures tout le temps de la conversation !

Ces artistes, qui sont de véritables victimes, vont en outre trainer une inquiètude permanente, se demandant comment ils vont pouvoir remplir leur contrat, comment ils vont pouvoir chanter le soir même, courant de médecins ORL en phoniatres et ce parfois jusqu’à la dernière minute avant le lever du rideau… Ce n’est pas une vie, un métier devant pouvoir s’exercer en toute sérénité !

J’aurai l’occasion de revenir sur ces sujets.